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CONDUIRE LE CHANGEMENT EN EXPERIMENTANT

Expérimenter d’abord L’expérimentation, que l’on nomme aujourd’hui plutôt innovation, est à la fois un alibi au changement et une soupape de sécurité pour ne pas désespérer ceux qui y croient encore (ne pas désespérer les « Billancourts éducatifs »). Au final, c’est une forme de « mitage » du paysage éducatif puisqu’il ne s’agit évidemment pas de généraliser les acquis de ces innovations, parce qu’elles sont très peu évaluées. L’innovation est ainsi un dispositif parallèle à l’enseignement « normalisé » avec son bureau à l’administration centrale, ses correspondants académiques (CARDIE), et même sa doctrine d’action. Ce beau programme est édifiant parce qu’y sont décrits les fondamentaux mêmes du métier de professeur : porter « une attention soutenue aux élèves », viser à « leur bien-être » et à la « qualité des apprentissages », en usant de « créativité », avec « méthode », et en s’appuyant sur son « environnement ». Mais rien d’étonnant au fond parce que le statut de l
Puisque le sujet de la petite enfance et de son épanouissement est actuellement évoqué, voici ma contribution : La priorité au premier degré, c’est donner dès le départ à tous les élèves les meilleures chances d’apprendre. Le premier degré est une priorité inscrite dans la loi de refondation à travers notamment la scolarisation en maternelle et le dispositif « plus de maîtres que de classes ». La priorité aux savoirs fondamentaux, la réduction du nombre d’élèves dans le cycle 2 ou en éducation prioritaire sont des mesures souvent avancées en ce moment. Elles sont importantes, même s’il faudrait aussi expérimenter d’autres organisations de l’école primaire (Cf. Point 4) et étoffer les équipes d’enseignants avec d’autres professionnels (Cf. Point 10). Mais pour qu’elles soient opérantes, il faut régler d’urgence et en même temps cette question : aujourd’hui, les maîtres du 1 er degré ne sont pas tous en situation d’enseigner dans de bonnes conditions parce que beaucoup trop d
Puisque le sujet de l'organisation territoriale de l'Education Nationale est à nouveau débattu pour d'éventuelles évolutions, voici ma contribution, déjà publiée lors de la campagne présidentielle. Pierre-Yves Duwoye   Fédérer les entités d’enseignement en réseaux territoriaux   Les réseaux scolaires français sont beaucoup trop dispersés sur le territoire national, notamment dans le premier degré. Avec environ 52 000 écoles réparties dans 22 000 communes, et plus de 11 000 établissements du second degré, la France bat tous les records des pays développés. Cette dispersion a un coût. En 2011, l’Institut Thomas More, un « laboratoire d’idées » libéral, a réalisé une analyse comparative de la dépense publique en France et en Allemagne [1] . Elle part d’un constat. D ans le primaire, il y a deux fois moins d’enfants par école en France (100 par rapport à 200 parce qu’il y a 24% d’enfants scolarisés en plus, mais 2,3 fois plus d’écoles). Dans le secondaire, i